La concrétisation de la mise en place du corridor 13 Pointe-Noire-Brazzaville-Ouesso-Bangui-Ndjamena vient de franchir une étape importante, ce 20 mai 2023, avant le lancement, par le président Denis Sassou-N’Guesso, a des travaux de construction du pont sur la Sangha, d’aménagement et du bitumage du tronçon Ouesso-Pokola, long de près de 50 km, y compris les voiries urbaines de cette localité de la Sangha.
Les économies du Congo, de la Centrafrique et du Tchad vont connaitre un tournant décisif avec la construction du pont sur la Sangha et le bitumage du tronçon Ouesso-Pokola, bretelle du corridor 13. Ayant pris place à bord d’un a déclaré Jzan Jacques Bouya, ministre de l’équipement, de l’aménagement du territoire, de l’équipement et des travaux publics.
Par le geste de coup de pelle mécanique donné par Denis Sassou-N’Guesso a symbolisé le coup d’envoi des travaux, qui doivent durer 36 mois.
Ce geste symbolise pour accompagner le développement local ; puisque cette route à construire est un facteur du désenclavement des départements de la Sangha et la Likouala.
Peu avant l’acte historique posé par le Chef de l’Etat congolais, une série d’allocutions a restitué le contexte et l’importance de cette route. Parmi les intervenants, il y a eu, entre autres le mot du délégué général aux grands travaux. Présentant les caractéristiques techniques et l’importance des ouvrages à construire, Oscar Otoka, a soutenu que route vient compléter la chaîne des infrastructures routières, qui ont pour ambition de restituer au Congo sa vocation de pays de transit.
Le délégué général aux Grands travaux, Oscar Otoka, après avoir présenté le coût estimatif des travaux, évalué à près de 99 milliards de FCFA entièrement financés par la BDEAC, a fait savoir que l’entreprise chinoise la CERBC se chargera des travaux d’aménagement pour ce qui est du premier module du Corridor 13 en territoire congolais.
Succédant à la tribune, le ministre Jean Jacques Bouya, de l’aménagement du territoire, des infrastructures et de l’entretien routier a fait l’historique avant de présenter l’importance de cette route. Ce projet du Corridor 13, qui va relier le Congo et la Centrafrique participera à la connexion du nord de l’Afrique au sud et au centre du continent qui fait le trou de l’Afrique.
Il faut retenir que l’aménagement et le bitumage de la route Ouesso-Pokola-Bétou-Gounga rendra possible l’amélioration de la compétitivité des produits sur les marchés intérieurs et extérieurs grâce à la réduction des coûts des facteurs de production, l’amélioration des performances économique du pays grâce à la mise en valeur des richesses minières et des ressources naturelles de la zone d’influence.
Il va induire, également, le désenclavement de la partie nord du Congo à travers l’amélioration des conditions de circulation des services et des infrastructures socio-économiques de base, ainsi que la consolidation de l’intégration économique régionale par la mise en place du corridor 13 Pointe-Noire-Brazzaville-Ouesso-Bangui-Ndjamena.
Ce projet, à la vérité, sera une ouverture directe au port de Pointe-Noire par où pourront transiter les marchandises en provenance et à destination de la RCA et du Tchad ; Une illustration tangible de la zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF).
De ce point de vue, le vice-président de la Banque de développement des Etats d’Afrique Centrale (BDEAC), Jean Paterne Megne Ekoga, qui a pris la parole au cours de cette cérémonie, a martelé que ce projet intégrateur permettra à la Centrafrique et au d’avoir une ouverture sur la mer. Il n’a pas manqué d’ajouter qu’au cours de ces 5 dernières années, la BDEAC s’est positionnée comme un partenaire de référence pour le financement des grands projets infrastructurelles en Afrique centrale.
Ainsi, les ouvrages dont les travaux viennent d’être lancés constitue une étape importante du projet emblématique du corridor 13. Une fois réalisé, ce corridor permettra l’accroissement et le renforcement des échanges économiques intra et inter-états, ainsi qu’il intègre le plan national des transports, qui vise à mailler le pays des infrastructures routières, tout s’accompagnant du désenclavement de l’arrière-pays.
Wilfrid LAWILLA