Annoncées récemment, les candidatures des plusieurs acteurs politiques de renommée nationale et internationale n’ont pas pu être déposées alors qu’il ne reste qu’environ 24 heures avant que la CENI ferme définitivement ses bureaux de réception et traitement des candidatures ( BRTC).
Il s’agit de Lisanga Bonganga, Seth Kikuni et Jean-Claude Baende. La population congolaise est comme internet, elle garde tout et n’oublie rien. Ils avaient incessamment annoncé qu’ils compétiraient à la course électorale de la présidentielle à venir.
Pourquoi ces trois éminents passagers manquent-ils sur le bus électoral ?
Pour Lisanga Bonganga, d’aucun ne croirait à son absence remarquable quand on sait la conviction qui l’avait animé il n’y a pas longtemps de se présenter aux élections présidentielles. L’ancien ministre d’État en charge des Relations avec le parlement et leader de l’Alliance des pro-Etienne Tshisekedi Wa Mulumba (APETEM), avait annoncé son ambition présidentielle pour succéder à Félix Tshisekedi. Mais, quelques jours plus tard, Jean-Pierre Lisanga Bonganga a poli son discours envers le pouvoir dont il a commencé à s’afficher comme un critique intrépide. Jusqu’à ne pas postuler ? Oui, il s’estimerait que le « vieux Saio » serait financièrement fauché.
Selon certains médias qui l’ont consulté, Linsanga Bonganga reste assoiffé de ses ambitions professionnelles de briguer la magistrature suprême. Des révélations puisées de Infos.cd, et alternance.cd, eux aussi impatiens de le voir au siège de la CENI avec son dossier de candidature.
De son côté, Jean-Claude Baende affiche déjà l’allure de renoncer à l’élection présidentielle. En décembre dernier, l’ancien gouverneur de l’ex Grand Équateur se fait investir candidat par son parti politique, Alliance des démocrates humanistes (ADH). Il avait promis notamment de » donner du pain à notre peuple » et refondre la République démocratique du Congo.
Peut-on estimer que l’acien abbé catholique devenu acteur politique s’est dissocié de ses ambitions ? Encore 24 pour avoir la vraie réponse.
Un autre passager qui fait défaut sur le véhicule de Denis Kadima s’appelle Seth Kikuni. Aucune précision n’est envisageable sur sa carrière et sa position politique.
En mai dernier lors du lancement de son parti politique « Piste pour l’émergence », Seth Kikuni se fait investir candidat à la présidentielle. À un jour de la fermeture du BRTC, le jeune acteur politique s’absente totalement sur les réseaux sociaux.
La population congolaise a jusqu’au 8 octobre 2023, date limite du dépôt des candidatures pour les élections présidentielles pour estimer que c’est trois politiciens avaient ou non fait des fausses déclarations.
Jonathan Bukasa